Fin des années 90, les contaminations induites par l'autorisation des OGM transgéniques ainsi que les évolutions réglementaires confortant toujours plus le monopole des semences industrielles mettent en effet en lumière le verrouillage à l’œuvre dans le secteur semencier. Les variétés dites « locales», « de pays » ou encore « anciennes », non inscrites au Catalogue officiel, sont en passe de devenir inaccessibles et la majorité des agriculteurs ont d'ailleurs abandonné la pratique de conserver leurs semences à la ferme : après-guerre, c'est d'abord l'État puis les entreprises privées qui assurent la production de semences standardisées pour une agriculture productiviste.
Ce contexte agit comme catalyseur chez certains paysans critiques du productivisme. Une étude de la Confédération Paysanne et de la FNAB présentant un état des lieux des projets individuels et collectifs de conservation/multiplication/sélection de semences à la ferme est alors réalisée Elle est présentée devant 350 personnes au lycée agricole d’Auzeville en 2003 dans le cadre des premières rencontres « Semences Paysannes, cultivons la biodiversité dans les fermes ». Une déclaration solennelle engage à cette occasion l'ensemble des participants et les structures organisatrices à défendre les droits fondamentaux des paysans sur leurs semences et à construire une alternative collective aux variétés industrielles. Le Réseau Semences Paysannes (RSP) est né quelques mois plus tard pour mettre en œuvre cet engagement.
L’association a pour objet de rassembler et mettre en réseau les acteurs de la biodiversité cultivée pour favoriser la diffusion des semences paysannes et des savoir-faire associés, développer et promouvoir leur gestion dynamique dans les fermes et les jardins, ainsi que mettre en œuvre toutes autres actions pouvant y contribuer. Cet objet social s'inscrit dans un faisceau d'initiatives et de mouvements sociaux replaçant l'humain et le vivant au centre avec un objectif politique commun : une agriculture sociale et écologique ancrée dans les territoires. Elle regroupe 80 organisations membres (groupements nationaux et locaux d'agriculture biologique, biodynamique et paysanne, associations de préservation de la biodiversité cultivée, artisans semenciers et ONG).
Pour aller plus loin
- Réseau Semences Paysannes, « Cultivons la biodiversité : les Semences Paysannes en réseau », 2010, 94 pages
- Vidéo du colloque d’Auzeville
À Télécharger
Formulaire d'adhésion au Réseau semences Paysannes
Charte éthique du Réseau Semences Paysannes
Le RSP est avant tout un réseau d'organisations : lorsque nous recevons des demandes individuelles, nous conseillons d’abord aux personnes de se rapprocher des collectifs membres les plus proches (voir annuaire des membres). Par le biais de ces associations, vous pouvez avoir l'info circulant dans le réseau concernant votre activité/ sujets d'intérêts, ainsi que participer aux différents projets et actions collectives de conservation/sélection de variétés paysannes en cours. Les adhésions individuelles restent toutefois possibles si ce rapprochement est difficile ou impossible.
Le conseil d'administration
Fonction des membres du bureau
L'équipe salariée
Nos partenaires
La Fondation Charles Léopold Mayer pour le Progrès de l'Homme
La FPH est le principal financeur du Réseau Semences Paysannes depuis sa création. Une convention bisannuelle (2004 – 2005) a permis la structuration du Réseau, et la mise en oeuvre de ses principaux axes de travail (mise en réseau, reconnaissance scientifique et juridique des semences paysannes, travail européen, communication et information). Depuis, la FPH continue son soutien structurel au RSP.
Nos soutiens privés actuels
Nos soutiens publics
Le Réseau Semences Paysannes remercie tou.te.s celles et ceux qui manifestent leur soutien par leurs cotisations, leurs dons et/ou leurs achats...