Les plantes fourragères regroupent une grande diversité de genres : graminées (céréales, dactyle, fétuque, brome, avoine, ray grass…), légumineuses (pois fourrager, luzerne, sainfoin, lotier, mélilot, trèfle, vesce…), brassicacées essentiellement (navette...) et les arbres fourragers. Parmi elles, on trouve de nombreuses espèces pluriannuelles ou pérennes, cultivées en mélange dans des prairies à flore variés.
Les fourrages consommés par les animaux le sont principalement sur pied et sont issus de parcours, alpages ou estives, etc. Ils sont aussi cultivés sous formes de prairies, permanentes ou temporaires. Les prairies et parcours peuvent être fauchées et distribuées en frais, sous forme d'ensilage, ou en sec, durant les périodes hivernales. Les méteils (mélange de céréales, de légumineuses et de protéagineuses annuelles) permettent aussi de constituer des stock de fourrages, tout comme le maïs fourrager.
Cette diversité biologique, couplées aux différents « terroirs » d'élevage et des pratiques, impacte fortement les modes de mutualisation de la production de semences fourragères entre éleveurs.
Les éleveurs dans une démarche d'autonomie et d'agroécologie paysanne sont particulièrement sensibles à la qualité des fourrages, à la fois sur le comportement des plantes au champ (longévité des prairies, résistance à la sécheresse, capacité d'association par exemple) et à la fois sur leurs qualités nourricières qui impacte tant la santé des animaux et leur bien être, que celle du produit transformé (fromage par exemple).
Pour aller plus loin
- Livre « Paysan Semeurs et Éleveurs : Semences paysannes dans les champs et dans l'assiette » de Dessimoulie Laurence
- Gressier E., Hazard L., Laurent P., Parenti T., 2013, « Produire du fourrage avec des populations de pays : exemple de la luzerne et du sainfoin à faibles intrants dans le Sud-Aveyron », Fourrages, n°216, 313-319
- Gressier Estelle 2016, « De la gestion des semences à l’amélioration agro-écologique du système »